Ce soir, je déborde un peu sur le thème de ce blog pour parler de parentalité.
Les vacances scolaires sont l’occasion pour nos enfants de voir pas mal de monde et, bien souvent, c’est là qu’on a des “retours d’expérience” sur leur comportement… Et quelque part, c’est un peu la distrib de bons points “super parent qui a élevé ses enfants comme il faut”…
Pour ma part, c’est plutôt chouette, je n’arrête pas d’entendre des compliments sur mes enfants, et particulièrement sur ma fille de 7 ans :
-
D’abord, la maîtresse qui m’a chanté ses louanges à la fin de l’année, pour me dire à quel point c’était une petite fille agréable, attentive, curieuse, souriante, appliquée, etc.
-
Puis, la maman de sa meilleure amie, chez qui elle a passé 2 jours, qui voulait la garder une nuit de plus parce que, de tous les enfants qu’elle avait gardé, c’était vraiment la plus facile à vivre !
-
Et dernièrement ses grands-parents, après 2 semaines de vacances avec eux, qui m’ont dit “Elle a été ADORABLE comme toujours ! AUCUN caprice…”.
Et dans ces moments-là, mon cœur de maman balance entre fierté et perplexité…
Pourquoi ? Parce que cette merveilleuse petite fille que tout le monde décrit, je la connais moi aussi et elle me fait fondre comme un bout de chocolat sous ton cul dans le canap’… Mais bien souvent, elle laisse place à une petite fille plus “caractérielle”, qui n’écoute pas, rechigne, pleure, fait des colères, argumente et contre-argumente à n’en plus finir et met ma patience à rude épreuve…
Ce qui est encore plus décourageant, c’est de s’entendre dire “Quand t’es pas là, elle ne fait jamais ça…!”. Et là tu te dis “Mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? Suis-je à ce point nulle comme mère ? Trop laxiste ? Pas suffisamment autoritaire ?”. Pourtant, j’ai l’impression de tout tenter : la méthode douce, l’empathie, l’écoute. Et puis viens la fatigue, alors je deviens plus ferme, je coupe nette la discussion qui tourne en rond “C’est comme ça et pas autrement !”. Péremptoire comme dirait l’autre…
Et parfois au milieu de tout ça, la colère s’est invitée, les cris, les reproches et le sentiment d’impuissance et de culpabilité qui va avec dans la foulée…
Mais, ce qui me rassure un peu, c’est que je sais que beaucoup de parents, et bien souvent des mamans, sont dans la même galère. On rame, on rame, et on a l’impression que, quoi qu’on fasse, ce n’est jamais la bonne approche…
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une explication à ce traitement de faveur !
Je lis souvent des articles et regarde des vidéos sur la parentalité bienveillante et, il n’y a pas longtemps, j’ai vu une vidéo qui expliquait que les enfants avaient besoin de décharger toutes leurs émotions négatives et de venir puiser dans notre amour pour “recharger les batteries” en émotions positives. Cette explication, je l’ai souvent lue et entendue mais cette fois, ça a allumé une petite ampoule dans ma tête. EUREKA !!
Ce dont j’ai pris conscience, c’est que ce n’est pas parce que je m’y prends mal que ma fille me fait endurer tout ça, mais parce qu’elle sait qu’elle PEUT me montrer ses émotions sans retenue, qu’elle PEUT exprimer sa frustration, ses envies, ses déceptions, ses désaccords, qu’elle PEUT se fâcher et me faire subir sa colère, parce que quoiqu’il arrive, je l’aime et suis là pour elle…
Et même si c’est épuisant pour moi, elle en a BESOIN pour rééquilibrer tout ces sentiments d’enfant qui débordent…
Est-ce que tu as déjà remarqué qu’on se permet bien plus facilement de se mettre en colère face à quelqu’un qu’on aime que face à des inconnus, des collègues ou même des amis ? La plupart du temps, ceux qui font les frais de notre mauvaise humeur, se sont nos plus proches, sans pour autant remettre en question l’amour qui nous lie…
Voilà pourquoi nos enfants sont parfois des tyrans avec nous, c’est qu’ils sont convaincus de notre amour inconditionnel. Ils se sentent suffisamment écoutés et en confiance pour se libérer. Et les mamans sont plus touchées par ce phénomène parce que, bien souvent, ce sont elles qui sont là pour raconter les p’tits malheurs de la journée, soigner les bobos, essuyer les grosses larmes (bien qu’il y ait de plus en plus de papas poules )…
Alors si tu es comme moi, avec un enfant mi-ange, mi-démon, ne désespère pas ! Sois plutôt fier(e) de ce que tu lui offres au quotidien, malgré tes faiblesses et tes “craquages”, et partage ton expérience avec nous dans les commentaires !
Je n’ai pas (encore) d’enfant, mais ce que tu dis es très intéressant. Cela faisait un moment que je me posais cette question, de savoir pourquoi on était plus facilement « méchant » avec les gens qu’on aime le plus, alors qu’en vrai ce sont eux qui le méritent le moins. Cela permet de voir les choses autrement (même si bon vaut mieux trouver des manières d’évacuer ses émotions au fur et à mesure plutôt que de faire un gros craquage aux frais du chéri d’amour une fois de temps en temps – le pauvre).
Et rien que pour y avoir insérer une vidéo de Kaamelott (je suis une fan absolue d’Alexandre Astier), ton article ne pouvait qu’être formidable.
Oui, à partir du moment où on se rend compte qu’on a tendance à être plus irritables avec nos proches, c’est le début d’un travail sur soi… 😉 Mais les enfants n’ont pas cette capacité tout de suite alors on prend notre mal en patience… 🙂 PS : Comme dirait l’autre « On en a gros ! »